Installé sur 6 blocks entre les rues Wilkins, Russell, Winder et Riopelle, le Detroit Eastern Market accueille visiteurs et exposants depuis 1891.
Dédié à l’alimentation, on y trouve légumes frais, fruits, volailles, confitures, miel, fleurs… 40.000 visiteurs s’y pressent chaque samedi matin (et un peu moins le mardi matin) autour de 250 producteurs. L’agriculture locale y est bien représentée : les associations ou les fermes urbaines de Detroit et les agriculteurs du Michigan.
Historiquement géré par la ville de Detroit, il a été confié en 2006 à une association, la Eastern Market Corporation ("a non-profit organisation" dans le texte). Depuis cette date, il a contribué à fédérer les énergies, localement autour du marché et plus globalement dans toute l’agglomération.
La question "Have you been to the market ?" est ainsi le gimmick des acteurs agricoles de Detroit.
Installé sous des halles métalliques classées, le marché est agréable. Les vendeurs sont divers et souriants et les acheteurs semblent très familiers à des habitants de Ménilmontant. : tel jeune père à vélo, lunettes de soleil et barbe de trois jours, ne dépareilleraient pas au marché de la Place d’Aligre avec ses deux enfants blonds juchés sur son vélo et ses paniers débordants de verdure.
La Detroit Youth Food Brigade propose à de jeunes habitants de monter leur propre projet économique. Ce jour là, trois adolescents nous vendent des salades de fruits frais. En amérique, l’aconomie globale et l’entreprise ne sont jamais loin.
Le marché échange les "Food stamps" (bon de nourriture distribué au titre de l’aide sociale par le gouvernement américain) contre des jetons que les vendeurs peuvent encaisser.
Avec la succession des crises économiques, 46 millions d’américains (15% de la population) dépendraient de ces bons. Que les industriels de l’agro-alimentaire ne s’inquiète pas trop, l’Eastern Market n’y suffira pas.
http://www.detroiteasternmarket.com/
An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
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