Le chemin de fer a fait Chicago.
Aux alentours de 1930, quand le rail américain connaissait son heure de gloire, 10% des marchandises des Etats-Unis étaient chargées ou déchargées à Chicago. 80.000 hommes s’occupaient de cette formidable tâche.
La croissance urbaine a su s’accommoder de cette mer de rails qui convergeaient jusqu’au Loop. En 1905, la situation était pourtant critique. 6 gares terminales entouraient le Loop et bloquaient l’extension du centre. Entre le lac et les rails, la ville étouffait.
Le projet de la nouvelle gare de Union Station, à l’ouest de la Chicago River, imaginé dans les années 10 et achevé en 1925 a permis de débloquer la situation. Déplacements de rails à grande échelle, nivellement de voie et construction de deux bâtiments principaux, traversés par une rue et reliés aux quais et entre eux par un réseau de souterrains. Des droits aériens furent ensuite accordés et une série de construction se superposèrent aux rails : Chicago Daily News en 1929, le Merchandise Mart en 1931 et d’autres bâtiments jusqu’à nos jours.
L’activité ferroviaire est bien moindre dans le contexte contemporain des transports américains. L’infrastructure est pourtant là, même si la gare elle-même est furtive : une fente sombre qui longe la rivière, des escaliers anonymes qui descendent vers les voies, des bruits métalliques à peine perceptibles depuis la rue. Les quais sont vides mais ils sont là.
Un TGV américain devrait relier prochainement plusieurs villes de la côte Est, la californien envisage le sien… Union station n’est pas prêt de fermer.
An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
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