Les tours jumelles de Marina City fournissent un autre exemple représentatif de la matrice urbaine et architecturale de Chicago : fusion de l’architecture et de l’infrastructure, pensée mécaniste et répétition technique.
Construites en 1959, dessinées par Bertrand Goldberg, ces deux tours de 179 mètres (65 étages) ont été imaginées pour inverser le mouvement du "white flight" en plein essor dans le Chicago des années 60. Ce complexe haut de gamme proposait alors des appartements grands, lumineux et indépendants. Assez frustement conçu toutefois puisque tous les systèmes de chauffage et de climatisation sont gérés individuellement par chaque lot.
La vis sans fin qui permet le stationnement des véhicules sur les 20 premiers niveaux constituent le véritable accès des immeubles. Le hall d’entrée piéton est presque invisible depuis le rez-de-chaussée : une discrète porte vitrée située derrière un poteau.
Les quais n'existent pas, ne comptent que le ciel et l'eau : les grands balcons et les débarcadères pour bateau accessibles en ascenseur.
Sur le sol épais des berges de la rivière, les lignes horizontales sont franches et sincères. Les tours de Marina City ne mentent pas. A chicago, on multiplie la surface de la parcelle.
Rien de plus, rien de moins.
An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
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