Pour une ville de plaine installée au bord d’un lac placide, Chicago propose un sol d’une grande complexité. Couverture des rails, passage de rivière, inversion des écoulements naturels, ponts mobiles, voies rapides souterraines, sol marécageux… Même sans évoquer les métros surélevés, la ville doit beaucoup à ses travaux d’infrastructures.
Si l’incendie de Chicago détruisit la plupart des bâtiments, les transformations du sol demeurèrent et le plan d’extension de Burnham ne remit pas en cause ces transformations.
A Chicago, le visiteur se promène le nez en l’air et contemple les tours. Il est tout aussi intéressant de regarder le sol.
Extrait de "Chicago 1910-1930, le chantier de la modernité" de Jean Castex
"Cette ville qui devait devenir en un siècle une métropole (1830-1930) [...] avait deux grands inconvénients : elle n'avait pas de sol -il fallait donc l'extraire de la boue - et elle n'avait pas non-plus de sous-sol - des couches d'argiles humides plus ou moins stables cachaient le sol calcaire à 30 m au-dessous du niveau du lac. [...] En 1855, la municipalité décida de relever le sol, parfois de 3m, en utilisant des cendres, des ordures, des gravats, puis répéta ses consignes en 1857 et en 1868. Etablir le sol demanda deux décennies."
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