New York sera toujours New York.
Comme Paris qui sera toujours Paris. Sauf que Paris restera toujours comme Paris et que New York se transforme constamment pour atteindre, mais sans jamais y parvenir, le niveau de New York. Bref on ne ris pas à Paris tandis que York est un peu New tous les jours.
A peine arrivé en ville et l’énergie vous transporte déjà. L’ami Bardamu était bien d’accord.
"Pour une surprise, c'en fut une. À travers la brume, c'était tellement étonnant ce qu'on découvrait soudain que nous nous refusâmes d'abord à y croire et puis tout de même quand nous fûmes en plein devant les choses, tout galérien qu'on était on s'est mis à bien rigoler, en voyant ça, droit devant nous...
Figurez-vous qu'elle était debout leur ville, absolument droite. New York c'est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux mêmes. Mais chez nous, n'est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur." *
La ville debout est toujours là même si le port s’est déplacé et que le rythme des chantiers n’est plus celui d’avant la crise.
Dans cette ville doublement insulaire, l’histoire urbaine se poursuit : les îles réelles des boroughs périphériques se repositionnent économiquement et géographiquement tandis que l’île de Manhattan, territoire global en terre américaine, cherche à maintenir sa position mondiale et symbolique.
Les quelques zooms proposés par USanatomy essaieront d’approcher les différents mouvements en cours :
- l’invention d’une ville globale et post-industrielle : du port de la première industrie mondiale à la plateforme financière d’un pays surendetté
- le retour à l’eau et à la géographie
- la métropolisation croissante de la ville avec la montée immobilière et économique des districts périphériques.
Bienvenue à NY !
* Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, (1932)
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