jeudi 21 juillet 2011

Manhattan 2 : La High Line

"Have you been to the High Line Yet ?"
L’aménagement paysager de la High Line, dont la section Sud a été inaugurée le 8 juin 2009 et la section nord le 7 juin 2011, est l’espace phare de l’été caniculaire New-yorkais.
Arpentée à toute heure et photographié par tout ce que New-York compte de Robert Capa amateur, la nouvelle attraction est une réussite. Aménagement très qualitatif réalisé par les agences de James Corner (paysagistes) et Diller Scofidio + Renfro (architectes) la High Line a tout d’une réussite.
Les districts de Chelsea et de Meatpacking en sont tout transformés. Franck Gehry et Jean Nouvel ont planté des tours de verres à proximité et même si ceux-ci ont été mieux inspirés ailleurs, le panorama change à grande vitesse.
L’histoire est bien connue. La High Line d’origine était une infrastructure ferroviaire connectée à la gare de Penn Station qui innervait ce quartier industriel. Le terme "High" vient du fait que celle-ci a été construite en hauteur en 1934 pour remplacer une ligne au sol (datant de 1847) qui avait valu à la dixième avenue le surnom de "Death Avenue" tant la fréquence des accidents était grande. Abandonnée depuis les années 1980 et très fréquentée par les explorateurs urbains des années 90, la ligne a été sauvée in-extremis par des militants au tournant des années 2000.
Dans un article livré en mars 2010 à l’excellente revue Criticat (N°5), Douglas Kremer "montre le rôle que joue cette élégante reconversion dans la mutation dramatique de l’ouest de la ville." Ici aussi, mais que la gentrification est belle.









PS : En août 2012, un avis polémique est paru dans les pages opinion du  New York Times :
"Disney World on the Hudson" par Jeremiah Moss.
Apparemment la high line est victime de son succès et la masse épaisse des touristes estivants l'a prise d'assaut. L'équilibre du quartier en serait bouleversé et les riverains complètement exclus.

Extraits :
"As the High Line’s hype grew, the tourists came clamoring. Originally meant for running freight trains, the High Line now runs people, except where those people jam together like spawning salmon crammed in a bottleneck. The park is narrow, and there are few escape routes. I’ve gotten close to a panic attack, stuck in a pool of stagnant tourists at the park’s most congested points.

Not yet four years old, the High Line has already become another stop on the must-see list for out-of-towners, another chapter in the story of New York City’s transformation into Disney World. According to the park’s Web site, 3.7 million people visited the High Line in 2011, only half of them New Yorkers. It’s this overcrowding — not just of the High Line, but of the streets around it — that’s beginning to turn the tide of sentiment.       
[...]
The New York City Economic Development Corporation published a study last year stating that before the High Line was redeveloped, “surrounding residential properties were valued 8 percent below the overall median for Manhattan.” Between 2003 and 2011, property values near the park increased 103 percent.       
[...]
Within a few years, the ecosystem disrupted by the High Line will find a new equilibrium. The aquarium-like high rises will be for the elite, along with a few exclusive locales like the Standard Hotel. But the new locals will rarely be found at street level, where chain stores and tourist-friendly restaurants will cater to the crowds of passers-by and passers-through. Gone entirely will be regular New Yorkers, the people who used to call the neighborhood home. But then the High Line was never really about them. "



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