L'université de Stanford est née d'un drame.
En 1884, Lelan Stanford Jr, 16 ans, meurt d'une fièvre typhoïde.
Son père, Lelan Stanford ancien gouverneur de Californie et magnat richissime des chemins de fer, et sa mère, Jane Stanford, décident de concert que suite à la perte de leur fils unique : "The children of California shall be our children" et qu'une université serait dédiée à cet être perdu.
Visitant la même année le campus de Harvard (sur la côte Est), il demande à son doyen se que couterait la duplication de l'université sur la côte ouest. Le doyen risque une réponse : 15 millions de dollars (en valeur de 1884) devraient suffirent.
C'est exactement ce que Lelan Stanford investira, sur son ranch de Palo Alto, à une trentaine de miles de San Francisco, sur la route de San José, au milieu des champs et des vergers.
Selon un plan masse dessiné par Frederick Law Olmsted (le concepteur de Central park à new York), les premiers bâtiments sortent de terre à partir de 1897.
En 1891, 559 neufs étudiants sont présents pour la première rentrée de cette université privée. Un futur président des Etats-Unis en fait partie (Herbert Hoover, 31ème président).
Aujourd'hui, les 3.000 ha du ranch d'origine (plus grand campus américain par la taille) accueillent environ 15.000 étudiants à l'année. Les frais de scolarité avoisinent les 40.000 $ annuels (de nombreuses bourses et programmes de financement sont apparemment possibles) ce qui n'empêchent par la faculté de décliner 93% des demandes d'admission qui lui sont adressées.
Ouverte sur le monde (10% d'étrangers) et à la diversité (30% de blancs, 22% d'asiatiques et 10% de noirs); l'université multiplie les records.
Les résultats académiques de Stanford lors de ses 111 ans d'existence sont phénoménaux : plus de 50 prix Nobel, une dizaine de prix Pulitzer, une liste d'anciens élèves où les célébrités ne se comptent plus et quelques-unes des plus grandes réussites industrielles des dernières années.
Alors que nous nous glissons dans la foule des parents et des jeunes candidats, le très brillant étudiant qui nous accompagne dans le tour du campus nous indique quelques clés de l'état d'esprit très particulier qui a sans doute permis cette réussite.
A Stanford, la créativité de l'étudiant est mis en avant. Pendant les premières années, celui peut au choix s'intéresser aux sciences humaines ou techniques tout en pratiquant un nombre presque infini d'activités sportives, innovantes ou ludiques. Quelques matières figurent dans le corpus général.
Ce n'est qu'après cette période de 3 ans qu'une certaine spécialisation se fait mais en permettant encore des cursus presque à la carte. Un futur ingénieur pourra ainsi compléter sa formation avec un enseignement en business ou en marketing.
Tout au long de la scolarité, la rencontre et la fabrication d'un réseau est est complément obligé du cursus. Stanford vient par exemple de proposer aux étudiants souhaitant fonder une société de se regrouper dans un seul dortoir. Il y a quelques années de cela, les futurs ingénieurs Hewlett et Packard ne se sont-ils pas rencontrés parce qu'il partageait par hasard la même chambre ?
A quelques miles du campus, la société HP est présente depuis sa création dans l'une des première zone industrielle de la région. Les champs et les les vergers ont aujourd’hui disparus et le campus assume son statut "suburbain".
Les anciens de Stanford sont paryout autour eux qui ont fondés Google, Yahoo, ebay ou Netflix. On appelle ça la Silicon Valley et Satnford en est le noyau.
An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
mercredi 1 août 2012
Stanford, le noyau de la Silicon Valley
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