"San Francisco is not an american city. It's european.
This is city is a Manhattan grid over some hills, a bunch of row houses and a bridge." Daniel Gregory - Août 2012
La singularité de San Francisco apparaît en effet très vite.
Cette ville, née en 1776, a explosée en quelques mois lors de l'épisode de la grande ruée vers l'or de 1849.
Des milliers de petites parcelles, découpées avec une grande régularité sur une carte d'état-major, ont été achetées par autant d'hommes seuls, souvent dès leur descente du bateau.
Ces espaces abstraits se sont alors souvent révélés êtres des lopins à flanc de colline, seulement accessibles par des chemins boueux aux pentes incroyables. Les formidables accidents urbains que constituent ces rues abstraites, pentues et accidentées, qui se brisent en haut des côtes pour livrer tout d'un coup des vues à couper le souffle, viennent de là : une spéculation et une série d'escroqueries immobilières
Presque détruite en 1906, reconstruite et agrandie (grâce à ses gravats) en 1915, la ville a su conservé les caractéristiques qui la rendent aujourd'hui inclassable :
- un site majestueux fait de collines abruptes sur une baie en eaux profondes
- une ouverture sur le monde et les idées étrangères digne du grand port qu'elle abrite toujours
- une exubérance et un gout pour la couleur qui semble presque naturel sous ce ciel changeant aux lumières si crues.
En ce début de mois d'août, une intense activité touristique agite San Francisco. Toi qui sur les bords de la Seine te demande où sont passés les parisiens, nous tenons ta réponse.
Cette petite ville excentrique qu'est San Francisco se comprend toutefois différemment à l'échelle de la baie.
De Oakland à San José, de Berkeley à Stanford ou de Cupertino à Palo Alto, la structure urbaine est parfois bien plus banale mais les aventures humaines ne sont pas moins riches.
An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
mardi 31 juillet 2012
lundi 30 juillet 2012
Hearts Castle
Quelque- part le long de la Highway 1 entre Los Angeles et San Francisco, le rêve boursouflé d'un multimilliardaire plein d'imagination, construit entre les années 20 et 40.
Une montagne magique d'avant Walt Disney, un parc d'attraction personnel d'avant Elvis Presley ou Michael Jackson, un sarcophage de béton recouvert d'antiquités achetées à prix d'or en Europe, William Randolph Hearst, le magnat de la presse qui inspira Citizen Kane attendit la mort de sa mère pour dépenser la fortune familliale sur cette colline isolée situé à San Simeon, dans le comté de San Luis Obispo.
Le Hearst Castle se visite aujourd'hui tous les jours. Pour comprendre enfin que les nouveaux riches des pays émergents n'ont en fait rien inventer.
Une montagne magique d'avant Walt Disney, un parc d'attraction personnel d'avant Elvis Presley ou Michael Jackson, un sarcophage de béton recouvert d'antiquités achetées à prix d'or en Europe, William Randolph Hearst, le magnat de la presse qui inspira Citizen Kane attendit la mort de sa mère pour dépenser la fortune familliale sur cette colline isolée situé à San Simeon, dans le comté de San Luis Obispo.
Le Hearst Castle se visite aujourd'hui tous les jours. Pour comprendre enfin que les nouveaux riches des pays émergents n'ont en fait rien inventer.
dimanche 29 juillet 2012
Metropolis II par Chris Burden au Lacma de Los Angeles
Le temple Mormone à San Diego
"The Church Of Jesus Christ Of Latter-Day Saints" inaugurée en 1993 le long de la San Diego Freeway. L'architecture dit parfois bien des choses.
samedi 28 juillet 2012
Louis Kahn's Salk Institute
Le Getty Centre, l'acropole de Los Angeles
vendredi 27 juillet 2012
Walt Disney, urbaniste de la ville qui vient ?
Pour les "new-urbanistes" américains, Walt Disney a réinventé la rue américaine.
Au centre de son "Disneyland" d'Anaheim, inauguré en 1955, l'attraction de "Main Street" cosntitue en effet une tentative inédite de création et d'animation d'un secteur piétonnier nouveau à une époque où il disparaissait partout.
En 1960, à propos d'un hypothétique projet de transport en commun à Los Angeles, Ray Radbury (cité par Banham) expliquait : "Il est inutile de le construire si l'on est pas capable de le rendre suffisament attractif pour que les gens aient envie de l'utiliser. C'est pourquoi je suis pour que nous fassions de Walt Disney notre nouveau maire... Lui seul, dans cette ville, est capable d'entreprendre sans autre forme de procès un système de transport public rapide, et de le rendre suffisament attractif pour que les gens aient envie de l'emprunter."
En 1959, le Disneyland Monorail, un train ludique à l'allure futuriste, entrait en service.
En 1961, le train traversa pour la dernière fois le train qui traversait Watts jusqu'à Long Beach.
En 1966, Walt Disney mourrait.
En 1990, la Blue Line, la première ligne du métro de LA rentrait en service.
En 1987, Liliane Disney, veuve de Walt, fournit les fonds pour l'édification d'un nouvel espace musical dans le Downtown moribond (à l'époque) de Los Angeles. L'architecte Frank Gehry est désigné en 1988. Les travaux de soubassement débutent en 1992, s'étalent jusqu'en 1996 faute de fonds. La construction de la salle reprend en 1999. Le Walt Disney Concert Hall est inauguré en 2003.
Il annonce avec quelques années d'avance une renaissance du downtown à l'oeuvre actuellement.
Walt Disney est donc d'un certain point de vue un urbaniste visionnaire. Pour François Bellanger, de l'excellent Transit-City, il serait peut-être "le le plus grand urbaniste du XXIe siècle".
Dans la capitale mondiale du cinéma et de l'illusion, il constitue visiblement une figure de référence.
Au centre de son "Disneyland" d'Anaheim, inauguré en 1955, l'attraction de "Main Street" cosntitue en effet une tentative inédite de création et d'animation d'un secteur piétonnier nouveau à une époque où il disparaissait partout.
En 1960, à propos d'un hypothétique projet de transport en commun à Los Angeles, Ray Radbury (cité par Banham) expliquait : "Il est inutile de le construire si l'on est pas capable de le rendre suffisament attractif pour que les gens aient envie de l'utiliser. C'est pourquoi je suis pour que nous fassions de Walt Disney notre nouveau maire... Lui seul, dans cette ville, est capable d'entreprendre sans autre forme de procès un système de transport public rapide, et de le rendre suffisament attractif pour que les gens aient envie de l'emprunter."
En 1959, le Disneyland Monorail, un train ludique à l'allure futuriste, entrait en service.
En 1961, le train traversa pour la dernière fois le train qui traversait Watts jusqu'à Long Beach.
En 1966, Walt Disney mourrait.
En 1990, la Blue Line, la première ligne du métro de LA rentrait en service.
En 1987, Liliane Disney, veuve de Walt, fournit les fonds pour l'édification d'un nouvel espace musical dans le Downtown moribond (à l'époque) de Los Angeles. L'architecte Frank Gehry est désigné en 1988. Les travaux de soubassement débutent en 1992, s'étalent jusqu'en 1996 faute de fonds. La construction de la salle reprend en 1999. Le Walt Disney Concert Hall est inauguré en 2003.
Il annonce avec quelques années d'avance une renaissance du downtown à l'oeuvre actuellement.
Walt Disney est donc d'un certain point de vue un urbaniste visionnaire. Pour François Bellanger, de l'excellent Transit-City, il serait peut-être "le le plus grand urbaniste du XXIe siècle".
Dans la capitale mondiale du cinéma et de l'illusion, il constitue visiblement une figure de référence.
Made in Los Angeles : le Fashion District
"Made with pride in Downtown LA"
l'étiquette de votre sweat-shirt préféré détonne en ces temps d'externalisation de la production dans les secteurs à bas coûts de production.
Crée en 1998 par Dov Chaney (canadien, né en 1969), implantée dès son origine dans le Fashion District de Los Angeles, la société American Apparel constitue un succès commercial radicalement à contre-temps. Considérée comme éthique (refusant le recours aux "sweatshops" - atelier de misère, offrant une protection sociale élargie à ces salariés, utilisation bientôt généralisée de coton bio, minimisation des ressources en énergie au niveau de la production), la marque s'est développée en moins de 20 ans pour entrer à la 308ème place dans la liste des 500 entreprises américaines à forte croissance.
Des habits multicolores et séduisants (résistant il est vrai assez mal au lavage), une usine colossale au coeur du Fashion district de Los Angeles et un "Flea Market" lancé pour l'été avec des promesses de soldes à -90%, il n'en fallait pas plus pour que nous fassions (avec beaucoup d'abnégation) le détour.
Le quartier de Fashion District regroupe des entrepôts sur une surface d'environ 90 blocks au Sud du Downtown. Ce centre de l'industrie textile pour la côte ouest américaine regroupe des ateliers, des centres d'import-export vers l'amérique du sud, des vendeurs de mode de détail et de gros et selon certains une industrie importante de la contrefaçon.
Une importante communauté latino anime le quartier pendant le jour. Le soir le secteur se vide. Vers 20h, les derniers employés attendent le bus qui les ramènera vers leur lointaine banlieue et les sans-abris cosntitient les seules présences visibles.
L'usine d'American Apparel, installée dans trois magnifiques entrepôts des années 40, demeure éclairée. Le fronton ambitieux parle d'une "industrial révolution" en cours.
La délégation américiane aux JO a défilé lors de la cérémonie d'ouverture dans de magnifiques costumes Ralph Lauren cousus en Chine (ce qui a provoqué une polémique aux Etats-Unis).
Rien n'est donc très sûr.
l'étiquette de votre sweat-shirt préféré détonne en ces temps d'externalisation de la production dans les secteurs à bas coûts de production.
Crée en 1998 par Dov Chaney (canadien, né en 1969), implantée dès son origine dans le Fashion District de Los Angeles, la société American Apparel constitue un succès commercial radicalement à contre-temps. Considérée comme éthique (refusant le recours aux "sweatshops" - atelier de misère, offrant une protection sociale élargie à ces salariés, utilisation bientôt généralisée de coton bio, minimisation des ressources en énergie au niveau de la production), la marque s'est développée en moins de 20 ans pour entrer à la 308ème place dans la liste des 500 entreprises américaines à forte croissance.
Des habits multicolores et séduisants (résistant il est vrai assez mal au lavage), une usine colossale au coeur du Fashion district de Los Angeles et un "Flea Market" lancé pour l'été avec des promesses de soldes à -90%, il n'en fallait pas plus pour que nous fassions (avec beaucoup d'abnégation) le détour.
Le quartier de Fashion District regroupe des entrepôts sur une surface d'environ 90 blocks au Sud du Downtown. Ce centre de l'industrie textile pour la côte ouest américaine regroupe des ateliers, des centres d'import-export vers l'amérique du sud, des vendeurs de mode de détail et de gros et selon certains une industrie importante de la contrefaçon.
Une importante communauté latino anime le quartier pendant le jour. Le soir le secteur se vide. Vers 20h, les derniers employés attendent le bus qui les ramènera vers leur lointaine banlieue et les sans-abris cosntitient les seules présences visibles.
L'usine d'American Apparel, installée dans trois magnifiques entrepôts des années 40, demeure éclairée. Le fronton ambitieux parle d'une "industrial révolution" en cours.
La délégation américiane aux JO a défilé lors de la cérémonie d'ouverture dans de magnifiques costumes Ralph Lauren cousus en Chine (ce qui a provoqué une polémique aux Etats-Unis).
Rien n'est donc très sûr.
jeudi 26 juillet 2012
Wilshire Boulevard : la centre linéaire de Los Angeles
La notice wikipedia résume bien les choses :"Wilshire Boulevard est l'une des principales artères de Los Angeles. Elle tient son nom de Henry Gaylor Wilshire (1861-1927), natif de l'Ohio, qui fit fortune dans l'immobilier puis dans l'exploitation agricole et de mines d'or, avant de tout perdre et de mourir ruiné."
A Los Angeles, tout ramène à Wilshire Boulevard. De Santa Monica à Korea Town, de Mac Arthur Park à l'ouest du downtown en passant par le Lacma ou les Tar Pits, il est presque impossible de passer une journée sans emprunter ou même franchir à un moment cette "colonne vertébrale" (backbone) de 25 km (15,83 miles). Que l'on considère le boulevard dans sa totalité ou selon les multiples séquences urbaines qui le constituent, cette entité est un cas unique. Wikipédia (encore lui) évoque les "Champs Elysées de l'Ouest" et même la "5ème avenue de l'Ouest" mais il est clair qu'il s'agit en fait de tout l'inverse.
Historiquement, à Los Angeles, "l'os vient avant la chair": le lien ou le flux s'installe avant la fonction ou le bâti. Ce axe organique qui rejoint le pueblo d'origine (le downtown) à ce qui faillit être le port marchand de la ville (Santa Monica) est un tracé originel.
Dans les années 20, la chaussée du Wilshire Boulevard située à l'ouest de de la Western Avenue n'est pas encore pavée. Le tracé est bordé par des champs et des ranchs. Un promoteur immobilier, A. W. Ross, qui "s'intéresse aux probables habitudes de consommation de la nouvelle population riche des habitants de Beverly Hills", saisit le potentiel su site qu'il imagine comme un secteur commercial nouveau, adapté à l'automobile et rival du downtown de Los Angeles. Il baptise même la première section aménagée de cette voie nouvelle : Miracle Mile.
Adapté aux automobilistes plutôt qu'aux piétons, le boulevard accueille les premiers carrefours à feu des Etats-Unis et les premières voies réservées aux véhicules désirant tourner à gauche. Ross élargit le boulevard à deux fois trois voies. Lotisseur, il assortit la vente de ses terrains de clauses sur l’aménagement de stationnements pour les clients, la conception d'enseignes et d'architectures visibles depuis les pare-brises à une vitesse de 50 km/h (30 mph). Parfois, l'entrée principale des nouveaux commerces est même située à l'arrière des bâtiments, en contact direct du parking. Avant le strip de Las Vegas constitue en le premier boulevard commercial pour automobile.
Luc Baboulet le décrit dans la post face de la traduction française des "4 Ecologies" de banham :
"Le succès, immense avant-guerre, suscitera une flamboyante surenchère architecturale (Bullock's Wilshire en 1929, May Company en 1940). L'ensemble associait la nouveauté du dispositif commercial et urbain à la familiarité de l'ancienne "Main Street" des petites villes américaines. [...]
Miracle Mile, le segment de dix-sept blocs sityés de part et d'autre du boulevard entre les avenues de Fairfax et de Highland, deviendra après-guerre un terme générique désignant toute forme de développement commercial qui s'installe hors-centre et défie l'hégémonie de ce dernier."
Au numéro 5800 du boulevard, un buste de Ross porte cette inscription : "A. W. Ross, founder and developer of the Miracle Mile. Vision to see, wisdom to know, courage to do."
La figure du "downtown linéaire" décrit par Banham a été la "solution-prototype" de l'adaptation de la ville à l'automobile. Gagné par l'urbanisation environnante, progressivement densifiée jusqu'à aujourd’hui, Wilshire est aujourd'hui tout autre chose.
Depuis le Griffith Observatory à l'Est, ou mieux depuis la terrasse du Getty Center à l'ouest, l'évidence s'impose. Cette surdensité linéaire, cet alignement plus ou moins continu de tours en chapelets, est un point de repère de plus dans cette ville supposée sans forme ni direction. Doublé par les Santa Monica et de Sunset, ce "pied de colline" tramé constitue la matrice de la réinvention continue de Los Angeles.
A Los Angeles, tout ramène à Wilshire Boulevard. De Santa Monica à Korea Town, de Mac Arthur Park à l'ouest du downtown en passant par le Lacma ou les Tar Pits, il est presque impossible de passer une journée sans emprunter ou même franchir à un moment cette "colonne vertébrale" (backbone) de 25 km (15,83 miles). Que l'on considère le boulevard dans sa totalité ou selon les multiples séquences urbaines qui le constituent, cette entité est un cas unique. Wikipédia (encore lui) évoque les "Champs Elysées de l'Ouest" et même la "5ème avenue de l'Ouest" mais il est clair qu'il s'agit en fait de tout l'inverse.
Historiquement, à Los Angeles, "l'os vient avant la chair": le lien ou le flux s'installe avant la fonction ou le bâti. Ce axe organique qui rejoint le pueblo d'origine (le downtown) à ce qui faillit être le port marchand de la ville (Santa Monica) est un tracé originel.
Dans les années 20, la chaussée du Wilshire Boulevard située à l'ouest de de la Western Avenue n'est pas encore pavée. Le tracé est bordé par des champs et des ranchs. Un promoteur immobilier, A. W. Ross, qui "s'intéresse aux probables habitudes de consommation de la nouvelle population riche des habitants de Beverly Hills", saisit le potentiel su site qu'il imagine comme un secteur commercial nouveau, adapté à l'automobile et rival du downtown de Los Angeles. Il baptise même la première section aménagée de cette voie nouvelle : Miracle Mile.
Adapté aux automobilistes plutôt qu'aux piétons, le boulevard accueille les premiers carrefours à feu des Etats-Unis et les premières voies réservées aux véhicules désirant tourner à gauche. Ross élargit le boulevard à deux fois trois voies. Lotisseur, il assortit la vente de ses terrains de clauses sur l’aménagement de stationnements pour les clients, la conception d'enseignes et d'architectures visibles depuis les pare-brises à une vitesse de 50 km/h (30 mph). Parfois, l'entrée principale des nouveaux commerces est même située à l'arrière des bâtiments, en contact direct du parking. Avant le strip de Las Vegas constitue en le premier boulevard commercial pour automobile.
Luc Baboulet le décrit dans la post face de la traduction française des "4 Ecologies" de banham :
"Le succès, immense avant-guerre, suscitera une flamboyante surenchère architecturale (Bullock's Wilshire en 1929, May Company en 1940). L'ensemble associait la nouveauté du dispositif commercial et urbain à la familiarité de l'ancienne "Main Street" des petites villes américaines. [...]
Miracle Mile, le segment de dix-sept blocs sityés de part et d'autre du boulevard entre les avenues de Fairfax et de Highland, deviendra après-guerre un terme générique désignant toute forme de développement commercial qui s'installe hors-centre et défie l'hégémonie de ce dernier."
Au numéro 5800 du boulevard, un buste de Ross porte cette inscription : "A. W. Ross, founder and developer of the Miracle Mile. Vision to see, wisdom to know, courage to do."
La figure du "downtown linéaire" décrit par Banham a été la "solution-prototype" de l'adaptation de la ville à l'automobile. Gagné par l'urbanisation environnante, progressivement densifiée jusqu'à aujourd’hui, Wilshire est aujourd'hui tout autre chose.
Depuis le Griffith Observatory à l'Est, ou mieux depuis la terrasse du Getty Center à l'ouest, l'évidence s'impose. Cette surdensité linéaire, cet alignement plus ou moins continu de tours en chapelets, est un point de repère de plus dans cette ville supposée sans forme ni direction. Doublé par les Santa Monica et de Sunset, ce "pied de colline" tramé constitue la matrice de la réinvention continue de Los Angeles.
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