lundi 25 juillet 2011

New-York Island 2 : Roosevelt Island

La visite de Roosevelt Island relève de la leçon de chose.
Cette île résidentielle de l’East River, accessible en métro, par un pont depuis le quartier du Queens et par un spectaculaire téléphérique urbain au coin de la 59ème rue est éclairante par ce qu’elle est et surtout par ce qu’elle n’est pas.
Construite presqu’intégralement, à l’exception d’un parc alibi sur sa pointe Nord et d’une placette au point d’arrivée du métro, l’île accueille plusieurs hôpitaux et des résidences plutôt luxueuses de type condominium. L’atmosphère urbaine qui règne en cette mi-journée d’été se situe entre l’ennui certain et l’ennui mortel. La définition architecturale des bâtiments nous permet de distinguer plusieurs phases d’urbanisation (plus anciennes pour les hôpitaux et plus récentes pour les logements). Une analyse rapide (et gratuite) nous permet de constater qu’en terme de style architectural, l’indigence se marie plutôt bien avec la neutralité. Recréant de façon presque troublante l’atmosphère urbaine de la périphérie d’une ville moyenne anglaise (disons Birmingham), l’expérience serait presque traumatisante sans les vues offertes vers Manhattan. Depuis Roosevelt Island, la vue est imprenable vers l’Upper East Side et les voies rapides de la Franklin Delano Roosevelt East Drive qui font ici office de quai.
En face les architectures ne sont pourtant pas beaucoup plus belles mais la variété et la structure font qu’à New-York une accumulation d’édifices inégaux forme un ensemble puissant.
En quittant l’île la leçon est apprise.
Une urbanisation intense sur une surface contenue ne produit pas un urbanisme puissant et la densité ne suffit pas pour fabriquer une ville vivante et passionnante.
L’architecture, souvent, ne suffit pas.


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