vendredi 22 juillet 2011

Jersey City, la ville générique aux portes de Manhattan

Jersey City, la ville générique aux portes de Manhattan
L’épicier du Deli à qui nous demandons une carte à la sortie du métro nous prévient : « It’s not safe here. The riverbanks are Ok but don’t go too far that way ».
Notre carte achetée en main, nous nous dirigeons tout de même vers ces rues hostiles. Des géants bodybuildés aux bras musculeux consciencieusement tatoués jouent avec des chiens d’attaques et… de jeunes enfants sur les aires de jeux. Les maisons alignées des rues du vieux Jersey City ressemblent aux mêmes maisons alignées de Brooklyn ou de Queens. Nous ne sommes pourtant plus à New-York et la ville centre refuse toujours de partager son réseau de métro avec cette banlieue périphérique. Avec une pointe de mépris mal dissimulée, les îliens désignent les habitants de Jersey sous la dénomination de "bridge and tunnel people". Nous laissons ce centre pas si terrible pour nous diriger vers les quais de l’Hudson et le centre d’affaire de Jersey.
Lancé dans les années 80, le "Waterfront" de Jersey s’est installé sur d’anciens espaces ferroviaires et industriels. Il a enclenché la "renaissance" de Jersey City. La construction de nombreuses tours s’est accompagnée du développement d’une polarité financière connue sous le titre de "Wall West Street". Un tramway innerve la zone qui avec ses 18 millions de pieds carrés (1,6 millions de m²) est le douzième quartier d’affaires du pays.
A l’heure du déjeuner, les rues se remplissent d’employés de bureaux. Ceux-ci sont majoritairement d’origine indienne. Dans ce secteur réservé aux "back offices" et aux services électroniques des grandes banques et institutions, l’ingénieur indien est sans doute l’employé parfait. Des files se forment devant des roulettes vendant de copieux snacks aromatisés au curry.
Jersey city : la ville générique et globale aux portes de Manhattan.






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