An urban autopsy of the contemporary American city by two French architects spending several months in the US. Picking places, highways, buildings, parks, neighborhoods, docks or urban structures to build a universal urban grammar : our suburban collection. Une autopsie urbaine de la ville américaine par deux architectes français passant quelques mois aux États-Unis.
mercredi 15 juin 2016
USanatomy Magazine
Une partie de notre travail est disponible ici :
http://www.blurb.fr/bookstore/invited/7379184/9138f487c9109ab97d6756c32cd738cd955a041a
lundi 21 octobre 2013
Conférence USanatomy / Ecole Spéciale d'Architecture
Conférence donnée le 5 septembre 2013 à l'Ecole Spéciale d'Architecture / Paris
CONFERENCE EMILIE CAM ET REMI FERRAND - esa - 05 septembre 2013 from Ecole Spéciale d'Architecture on Vimeo.
CONFERENCE EMILIE CAM ET REMI FERRAND - esa - 05 septembre 2013 from Ecole Spéciale d'Architecture on Vimeo.
lundi 29 octobre 2012
mercredi 24 octobre 2012
USanatomy - Expo mardi 6 novembre 2012
Mardi 6 Novembre
Alors que l'Amérique retient son souffle venez partager la soirée électorale avec nous lors de notre exposition : une collection urbaine en 17 villes et 100 lieux.
A voir, à dire et à boire.
De 18h30 jusqu'à ce que la Floride ait fini de compter ses bulletins.
8 rue Sorbier 75020 Paris
Métro Ménilmontant ou Gambetta
Alors que l'Amérique retient son souffle venez partager la soirée électorale avec nous lors de notre exposition : une collection urbaine en 17 villes et 100 lieux.
A voir, à dire et à boire.
De 18h30 jusqu'à ce que la Floride ait fini de compter ses bulletins.
8 rue Sorbier 75020 Paris
Métro Ménilmontant ou Gambetta
vendredi 24 août 2012
Usanatomy Saison 2 : le bilan
17.325 km en avion (+ un AR Paris LA de 18.160 km)
11.075 km de voiture, soit 6921,8 miles (dont 4458,6 miles en Toyota Corolla, 1895miles en Chevy Cruze et 568,2 miles en Chevy Malibu)
15 km de vélo
12.578 photos
94 jours
93 nuits
7 Etats
9 villes
4 réseaux de transports en commun empruntés
1 contravention (pour mauvais positionnement du ticket de stationnement)
109 sujets
La saison 2 d’USanatomy a été menée à son terme et nous sommes déjà en train de préparer la suite, une expo et un projet de publication.
Merci à tous ceux qui nous ont suivi.
A suivre.
agencerew 2012.
Ps_1 : pour info le bilan saison 1 + saison 2 :
33.425 km en avion, 17.372 km de voiture, 147 jours et 145 nuits, 20 Etats, 22 villes et 3 contraventions (dont un "warning ticket").
18.266 photos et 178 sujets
21 Etats, 22 villes
Ps_2 : les 17.372 km de voitures des deux saisons correspondent à l'itinéraire proposé par Google entre Paris et Le Cap, en Afrique du sud.
11.075 km de voiture, soit 6921,8 miles (dont 4458,6 miles en Toyota Corolla, 1895miles en Chevy Cruze et 568,2 miles en Chevy Malibu)
15 km de vélo
12.578 photos
94 jours
93 nuits
7 Etats
9 villes
4 réseaux de transports en commun empruntés
1 contravention (pour mauvais positionnement du ticket de stationnement)
109 sujets
La saison 2 d’USanatomy a été menée à son terme et nous sommes déjà en train de préparer la suite, une expo et un projet de publication.
Merci à tous ceux qui nous ont suivi.
A suivre.
agencerew 2012.
Ps_1 : pour info le bilan saison 1 + saison 2 :
33.425 km en avion, 17.372 km de voiture, 147 jours et 145 nuits, 20 Etats, 22 villes et 3 contraventions (dont un "warning ticket").
18.266 photos et 178 sujets
21 Etats, 22 villes
Ps_2 : les 17.372 km de voitures des deux saisons correspondent à l'itinéraire proposé par Google entre Paris et Le Cap, en Afrique du sud.
jeudi 23 août 2012
Usanatomy : la preuve par Vancouver
Vancouver ville globale.
Alors que nous approchons de la fin de cette saison 2, le conseil d'un ami chinois nous revient à l'esprit. "Vous qui aimez Shanghai et vous intéressez à l'Amérique, vous devriez aller visiter Vancouver."
L'histoire de Vancouver, Colombie Britannique, mérite en effet d'être racontée.
En 1986, pour célébrer son centenaire, la ville organise une expo universelle (Expo 86). Le coût de la manifestation, d'abord estimé à 78 millions de dollars canadiens, atteint le chiffre de 802 millions. Le déficit est abyssal (plus de 300 millions).
En 1988, le site de l'exposition est vendu à un conssortium privé, le Concord Pacific Developments, pour une fraction de la valeur estimée (provoquant au passage une énorme controverse).
L'actionnaire majoritaire du consortium, Li Ka-shing, homme d'affaire de Hong Kong émarge alors sur la liste des hommes les plus riche d'Asie (en 2012 il est toujours la 9ème fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 25 milliards). Il est à la tête d'un empire portuaire, industriel et immobilier.
En quelques années, son fond va participer à la transformation de Vancouver en y important des modèles urbains et architecturaux asiatiques. Une greffe chinoise dans une ville moyenne de structure Nord-Américaine.
Dans le même temps une forte immigration en provenance d'Asie (et surtout de Hong Kong où l'on s'inquiète de la rétrocession de l'île à la Chine continentale) est encouragée par le gouvernement canadien. La citoyenneté est accordée aux ressortissants prêts à investir des fonds sur le territoire canadien. De 1991 à 1996, ce phénomène aurait concerné plus de 30.000 ressortissants qui se fixèrent en majorité à Toronto et Vancouver.
Ces nouveaux arrivants trouvèrent naturellement leur place dans les tours résidentielles construites par le Concord Pacific Development.
Aujourd'hui la communauté asiatique (chinoise en majorité mais également philippine ou sud-est asiatique) représenterait 35 % de la population. Découvrir Vancouver n'est pas sans évoquer quelques souvenirs.
Les quartiers de West-end et Downtown avec leurs tours résidentielles étroites pleines d'anfractuosités et branchées sur une maille régulière ne sont pas sans rappeler les transformations récentes de la partie Sud de l'ancienne concession française à Shanghai.
En considérant l'histoire de Vancouver et en essayant d'approcher les processus culturels et constructifs ayant transformés la ville depuis les année 80, il est presque impossible de ne pas conclure à la globalisation des modèles urbains.
Vancouver apporte la preuve construite que l'intuition qui nous a poussée à entreprendre une anatomie urbaine de la ville américaine n'est pas sans fondement. Comme il existe des villes musée, il y a également un "musée des villes" où les modèles urbains existent et s'échangent.
Ces archétypes, ces références construites ou fantasmées se croisent dans un système métropolitain mondial. Leurs vecteurs sont des objets, audio-visuels ou imprimés, aussi bien que des individus, professionnels de la construction, voyageurs ou acteurs culturels. Leur moyens de communication sont les avions comme des flux immatériels.
Dans cette bourse aux idées, les modèles américains ont une place à part. Economiquement et culturellement, l'Amérique a dominé le 20ème siècle. Si au 21ème siècle son leadership s'est érodé, son statut de puissance à part et sa capacité à créer de nouveaux modes de vie ne se démend pas encore.
Parcourir l'Amérique a été pour nous une façon de questionner le système des villes mondes. Constituer ici une collection urbaine, c'est se lancer sur la piste d'une grammaire à vocation universelle. Pour le meilleur comme pour le pire, les situations urbaines que nous avons choisies, et racontées ici, peuvent trouver des échos inattendus dans d'autres lieux.
Comprendre ce qui est à l’œuvre aux Etats-Unis, dans une société qui "grossit les pathologies de la modernité" c'est comprendre une partie de notre passé et c'est peut-être anticiper certaines des transformations de demain.
La preuve par Vancouver.
Alors que nous approchons de la fin de cette saison 2, le conseil d'un ami chinois nous revient à l'esprit. "Vous qui aimez Shanghai et vous intéressez à l'Amérique, vous devriez aller visiter Vancouver."
L'histoire de Vancouver, Colombie Britannique, mérite en effet d'être racontée.
En 1986, pour célébrer son centenaire, la ville organise une expo universelle (Expo 86). Le coût de la manifestation, d'abord estimé à 78 millions de dollars canadiens, atteint le chiffre de 802 millions. Le déficit est abyssal (plus de 300 millions).
En 1988, le site de l'exposition est vendu à un conssortium privé, le Concord Pacific Developments, pour une fraction de la valeur estimée (provoquant au passage une énorme controverse).
L'actionnaire majoritaire du consortium, Li Ka-shing, homme d'affaire de Hong Kong émarge alors sur la liste des hommes les plus riche d'Asie (en 2012 il est toujours la 9ème fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 25 milliards). Il est à la tête d'un empire portuaire, industriel et immobilier.
En quelques années, son fond va participer à la transformation de Vancouver en y important des modèles urbains et architecturaux asiatiques. Une greffe chinoise dans une ville moyenne de structure Nord-Américaine.
Dans le même temps une forte immigration en provenance d'Asie (et surtout de Hong Kong où l'on s'inquiète de la rétrocession de l'île à la Chine continentale) est encouragée par le gouvernement canadien. La citoyenneté est accordée aux ressortissants prêts à investir des fonds sur le territoire canadien. De 1991 à 1996, ce phénomène aurait concerné plus de 30.000 ressortissants qui se fixèrent en majorité à Toronto et Vancouver.
Ces nouveaux arrivants trouvèrent naturellement leur place dans les tours résidentielles construites par le Concord Pacific Development.
Aujourd'hui la communauté asiatique (chinoise en majorité mais également philippine ou sud-est asiatique) représenterait 35 % de la population. Découvrir Vancouver n'est pas sans évoquer quelques souvenirs.
Les quartiers de West-end et Downtown avec leurs tours résidentielles étroites pleines d'anfractuosités et branchées sur une maille régulière ne sont pas sans rappeler les transformations récentes de la partie Sud de l'ancienne concession française à Shanghai.
En considérant l'histoire de Vancouver et en essayant d'approcher les processus culturels et constructifs ayant transformés la ville depuis les année 80, il est presque impossible de ne pas conclure à la globalisation des modèles urbains.
Vancouver apporte la preuve construite que l'intuition qui nous a poussée à entreprendre une anatomie urbaine de la ville américaine n'est pas sans fondement. Comme il existe des villes musée, il y a également un "musée des villes" où les modèles urbains existent et s'échangent.
Ces archétypes, ces références construites ou fantasmées se croisent dans un système métropolitain mondial. Leurs vecteurs sont des objets, audio-visuels ou imprimés, aussi bien que des individus, professionnels de la construction, voyageurs ou acteurs culturels. Leur moyens de communication sont les avions comme des flux immatériels.
Dans cette bourse aux idées, les modèles américains ont une place à part. Economiquement et culturellement, l'Amérique a dominé le 20ème siècle. Si au 21ème siècle son leadership s'est érodé, son statut de puissance à part et sa capacité à créer de nouveaux modes de vie ne se démend pas encore.
Parcourir l'Amérique a été pour nous une façon de questionner le système des villes mondes. Constituer ici une collection urbaine, c'est se lancer sur la piste d'une grammaire à vocation universelle. Pour le meilleur comme pour le pire, les situations urbaines que nous avons choisies, et racontées ici, peuvent trouver des échos inattendus dans d'autres lieux.
Comprendre ce qui est à l’œuvre aux Etats-Unis, dans une société qui "grossit les pathologies de la modernité" c'est comprendre une partie de notre passé et c'est peut-être anticiper certaines des transformations de demain.
La preuve par Vancouver.
mercredi 22 août 2012
Microsoft Campus, Redmond WA
Dans la partie Ouest du Campus Microsoft de Redmond, à 13 miles (20 km) du centre de Seattle, se dressent deux bâtiments qui se font face : "The Commons" et "The Submixer".
Edifiées en 2009, ces deux entités regroupent 14 restaurants, des commerces et un pub organisés autour d'une allée piétonne plantée. L'ensemble constitue l'un des rares exemple de "corporate shopping mall" : un centre commercial accessible uniquement aux employés Microsoft dument badgés. Un version miniature du Pike Place Market a également été aménagée.
Les 30.000 employés du campus qui travaillent dans les 750.00 m² de bureaux peuvent ainsi se restaurer et effectuer leurs achats sans quitter les 150 ha de leur campus
La trame suburbaine typique déroule un univers verdoyant, où des bureaux plutôt haut-de-gamme alternent avec des parkings silos et des terrains de sports. Plusieurs parcours de course à pied sont installés sur le site. Le campus est ouvert et l'accès et libre dans toutes les parties extérieures.
Un réseau Taxis Microsoft assure des liaisons intérieures tandis que le Microsoft Connector, le plus large réseau de bus privé aux Etats-Unis, assure le déplacement quotidien de plus de 3000 employés (avec 53 bus répartis sur 19 lignes à l'échelle de l'agglomération).
(Récemment, le système mis en place par Google à Mountain View aurait dépassé ce record avec 3.200 déplacements quotidiens).
Un "visitor center" a été installé récemment et rappelle l'histoire de la marque. Fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen, la compagnie s'est installée à Redmond en 1986. Concentrée à l'Est de l'autoroute 520, elle s'est étendue au dessus de celle-ci à partir de 2006.
En décembre 2010 un pont reliant les deux entités a été inauguré. Le "Microsoft Bridge" a été financé à hauteur de 17,5 millions de dollars par la compagnie.
Les riverains (ici ont dit "taxpayers") se sont émus que l'une des plus riche compagnie au monde ne prenne en charge que la moitié de la somme totale. (voir article ici).
Edifiées en 2009, ces deux entités regroupent 14 restaurants, des commerces et un pub organisés autour d'une allée piétonne plantée. L'ensemble constitue l'un des rares exemple de "corporate shopping mall" : un centre commercial accessible uniquement aux employés Microsoft dument badgés. Un version miniature du Pike Place Market a également été aménagée.
Les 30.000 employés du campus qui travaillent dans les 750.00 m² de bureaux peuvent ainsi se restaurer et effectuer leurs achats sans quitter les 150 ha de leur campus
La trame suburbaine typique déroule un univers verdoyant, où des bureaux plutôt haut-de-gamme alternent avec des parkings silos et des terrains de sports. Plusieurs parcours de course à pied sont installés sur le site. Le campus est ouvert et l'accès et libre dans toutes les parties extérieures.
Un réseau Taxis Microsoft assure des liaisons intérieures tandis que le Microsoft Connector, le plus large réseau de bus privé aux Etats-Unis, assure le déplacement quotidien de plus de 3000 employés (avec 53 bus répartis sur 19 lignes à l'échelle de l'agglomération).
(Récemment, le système mis en place par Google à Mountain View aurait dépassé ce record avec 3.200 déplacements quotidiens).
Un "visitor center" a été installé récemment et rappelle l'histoire de la marque. Fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen, la compagnie s'est installée à Redmond en 1986. Concentrée à l'Est de l'autoroute 520, elle s'est étendue au dessus de celle-ci à partir de 2006.
En décembre 2010 un pont reliant les deux entités a été inauguré. Le "Microsoft Bridge" a été financé à hauteur de 17,5 millions de dollars par la compagnie.
Les riverains (ici ont dit "taxpayers") se sont émus que l'une des plus riche compagnie au monde ne prenne en charge que la moitié de la somme totale. (voir article ici).
mardi 21 août 2012
Boeing Everett Factory
C'est depuis la Boeing Freeway qu'on l'aperçoit d'abord. Haut et long, le bâtiment est imposant.
La voiture roule et le bâtiment défile. Encore et encore la voiture roule et la structure semble ne pas avoir de fin.
Des portes colossales s'ouvrent sur ce hangar gigantesque. Des Dreamliner tout neufs pointent leur nez sous leur emballage vert. Le ventre d'acier n'a pas encore accouché de ces 787.
Ils n'ont jamais volé mais impressionnent déjà.
L'usine Boeing de Everett (la Boeing Everett Factory) multiplie les superlatifs.
Ce plus grand volume couvert au monde occupe la superficie de 75 terrains de football. 900 mètres de long, 450 mètres de large ce bâtiment posséderait son propre micro-climat. Dans le colossal volume (jusqu'à l'amélioration du système de ventilation) des nuages se formaient et des averses naturelles se déclenchaient parfois. Cette usine représente l'équivalent de 4 fois l'usine d'assemblage d'Airbus à Toulouse.
38.000 ouvriers se relaient 365 jours par an et 24 heures par jour le long des 4 chaînes de montage.
Un système de tunnels permet de circuler sous la structure.
La majeure partie des assemblages sont réalisés à la main sur des plateformes de montage qui avancent au cours des étapes de la fabrication. Des étagères sur roulette supportent trois niveaux de bureaux superposés : une colonie de technicien, et autant d'écrans translatent sans interruption pour contrôler toutes les étapes de la fabrication.
Au plafond, sous les éclairages qui jamais ne s'éteignent, des grues assurent cahcune des opérations de levage.
Le nouveau Dreamliner sort ces jours-ci des chaînes de montage. Avion en carbone, léger et économe il oppose sa souplesse et sa polyvalence au gigantisme assumé de l'A380.
Avec une quantité de pièce approchant les 400.000, il serait l'objet manufacturé le plus complexe au monde.
Le premier client All Nippon Airways a reçu le premier appareil le 25 septembre 2011.
Un musée de l'aviation permet de connaître un peu de l'histoire de la marque. Une grande terrasse permet d'observer les vols d'essais sur l'aéroport public tout proche. L'usine se visite en groupe et il est interdit d'y prendre la moindre photo (secret industriel oblige).
A la fin de la visite le guide nous conseille. "Next time on a flight, ask about the plane and say : If it's not Boeing, I'm not going."
Corporate.
La voiture roule et le bâtiment défile. Encore et encore la voiture roule et la structure semble ne pas avoir de fin.
Des portes colossales s'ouvrent sur ce hangar gigantesque. Des Dreamliner tout neufs pointent leur nez sous leur emballage vert. Le ventre d'acier n'a pas encore accouché de ces 787.
Ils n'ont jamais volé mais impressionnent déjà.
L'usine Boeing de Everett (la Boeing Everett Factory) multiplie les superlatifs.
Ce plus grand volume couvert au monde occupe la superficie de 75 terrains de football. 900 mètres de long, 450 mètres de large ce bâtiment posséderait son propre micro-climat. Dans le colossal volume (jusqu'à l'amélioration du système de ventilation) des nuages se formaient et des averses naturelles se déclenchaient parfois. Cette usine représente l'équivalent de 4 fois l'usine d'assemblage d'Airbus à Toulouse.
38.000 ouvriers se relaient 365 jours par an et 24 heures par jour le long des 4 chaînes de montage.
Un système de tunnels permet de circuler sous la structure.
La majeure partie des assemblages sont réalisés à la main sur des plateformes de montage qui avancent au cours des étapes de la fabrication. Des étagères sur roulette supportent trois niveaux de bureaux superposés : une colonie de technicien, et autant d'écrans translatent sans interruption pour contrôler toutes les étapes de la fabrication.
Au plafond, sous les éclairages qui jamais ne s'éteignent, des grues assurent cahcune des opérations de levage.
Le nouveau Dreamliner sort ces jours-ci des chaînes de montage. Avion en carbone, léger et économe il oppose sa souplesse et sa polyvalence au gigantisme assumé de l'A380.
Avec une quantité de pièce approchant les 400.000, il serait l'objet manufacturé le plus complexe au monde.
Le premier client All Nippon Airways a reçu le premier appareil le 25 septembre 2011.
Un musée de l'aviation permet de connaître un peu de l'histoire de la marque. Une grande terrasse permet d'observer les vols d'essais sur l'aéroport public tout proche. L'usine se visite en groupe et il est interdit d'y prendre la moindre photo (secret industriel oblige).
A la fin de la visite le guide nous conseille. "Next time on a flight, ask about the plane and say : If it's not Boeing, I'm not going."
Corporate.
lundi 20 août 2012
Seattle's Public Library : le révélateur urbain
Comme les avions de Boeing elle balance entre lourdeur et délicatesse ; une carapace d'une incroyable masse mais qui se tord ou se suspend, selon la façon dont on la regarde, aux dessus des rues du Downtown.
Comme Microsoft elle propose un projet culturel englobant et gentiment tyrannique, une façon adaptable et puissante d'ordonner médias écrits ou audio-visuels dans une seule entité modulable, les bugs en moins.
A l'instar de l'histoire urbaine du quartier de Pioneer Square elle ment et fait perdre au visiteur toute notion de niveau. Suspendue au milieu de la construction, la "spirale" propose une vis de 6 niveaux, sans une seule marche, qui permet de parcourir en une promenade l'intégralité de la "non-fictional collection".
A l'image de Seattle, elle se réinvente en se pliant et fait de l’anfractuosité une occasion et une vertu.
Comme le Mc Cormick Tribune Campus Center révélait le génie infra-structurel de la ville de Chicago (sur le campus de l’Illinois Institue of Technology) l'OMA et Rem Koolhaas (avec LMN) ont livré ici en 2004 un fantastique révélateur urbain.
La Seattle Central Public Library est également une très agréable bibliothèque.
Comme Microsoft elle propose un projet culturel englobant et gentiment tyrannique, une façon adaptable et puissante d'ordonner médias écrits ou audio-visuels dans une seule entité modulable, les bugs en moins.
A l'instar de l'histoire urbaine du quartier de Pioneer Square elle ment et fait perdre au visiteur toute notion de niveau. Suspendue au milieu de la construction, la "spirale" propose une vis de 6 niveaux, sans une seule marche, qui permet de parcourir en une promenade l'intégralité de la "non-fictional collection".
A l'image de Seattle, elle se réinvente en se pliant et fait de l’anfractuosité une occasion et une vertu.
Comme le Mc Cormick Tribune Campus Center révélait le génie infra-structurel de la ville de Chicago (sur le campus de l’Illinois Institue of Technology) l'OMA et Rem Koolhaas (avec LMN) ont livré ici en 2004 un fantastique révélateur urbain.
La Seattle Central Public Library est également une très agréable bibliothèque.
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